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Yonne Altermondialiste
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21 mai 2010

Susan George commente la crise européenne

Une fois n’est pas coutume, la matinale conformiste de France-Inter nous a proposé quelques séquences qui font réfléchir.

Mme Susan George commente la crise européenne.

Pour résumer, on retiendra que d’abord, ceux qui s’opposaient au traité constitutionnel européen, rebaptisé « Traité de Lisbonne » avaient raison. Le traité portait tout ce qu’il fallait pour qu’arrive ce que nous connaissons aujourd’hui. A l’époque, on nous avait trainé dans la boue, nous accusant d’être anti-européens. Ceux qui ne juraient que par la « concurrence libre et non-faussée » doivent, je suppose, se réjouir : la dérégulation des marchés financiers conduit les petits contribuables à payer leurs ardoises. Voilà l’Europe dont nous ne voulions pas et que nous allons payer après avoir essuyé les quolibets et les injures.

Autre point : il suffirait de taxer de quelques petits pourcents toutes les transactions financières pour dégager les milliards nécessaires. Au contraire, on préfère taxer, encore un petit peu et encore une fois, les petits contribuables, les petites entreprises pour payer les dettes des gros. C’est le visage du capitalisme actuel.

http://www.dailymotion.com/video/xddut3_debat-sur-la-crise-la-regulation-et_news?start=27

Susan George : Leurs crises, nos solutions, Ed Albin Michel

Commentaire sur la forme.

D’abord, Mme Susan George a été confrontée à M. Philippe Manière ce qui lui a fait perdre un temps précieux pour répondre aux auditeurs (seulement deux à l’antenne).

L’opinion de M. Manières occupe les médias à longueur d’années. Ce n’était donc qu’une apparence d’objectivité. En revanche, les arguments de Mme George sont soigneusement écartés car il ne faut pas qu’on entende qu’on peut faire autrement. De plus, le vendredi, la matinale est amputée par les cinq minutes prise par Jean-Marie Colombani (ancien directeur du Monde réfugié sur un site internet). Admettons que ses réflexions soient d’un grand intérêt. Admettons, qu’elles dépassent un peu le niveau de la conversation de bistrot. Toujours est-il que le vendredi, l’invité est singulièrement rationné.

Enfin, juste avant les lumières transcendantales de M. Colombani, le talentueux chroniqueur Bruno Duvic a commencé sa revue de presse par un article du Nouvel Observateur : des familles doivent choisir lequel de leurs enfants pourra être soigné car on ne peut pas payer pour tous. C’est le visage du capitalisme actuel. Pardon pour la redite

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/chro/larevuedepresse/

Extrait de la revue de presse de M. Bruno Duvic du vendredi 21 mai 2010 :

« Madame T. est femme de ménage. Elle avait mal aux jambes. A tel point que certains jours, elle ne pouvait pas travailler. Mais quand son médecin lui prescrivait des examens, elle refusait toujours. Un jour, le médecin a compris. Il lui a proposé une série de rendez vous gratuits. Elle a tout de suite accepté.

Dalila a deux petites filles. Comme beaucoup d’enfants, elles ont des problèmes de vue. Il faut changer de lunettes. « Par laquelle des deux dois-je commencer, a-t-t-elle demandé au médecin. Les deux d’un coup, elle avait peur de ne pas y arriver.

« Quand la santé devient un luxe ». C’est un article de Jacqueline de Linares dans « Le Nouvel Observateur ». A l’heure de la crise et des économies à tous crins, il en dit beaucoup sur la santé de

la France.

Aujourd’hui, faute de moyens, on renonce à se soigner, y compris dans les classes moyennes. Même pour les maladies graves, prises en charge à 100%, il y a toujours une rallonge : appareillage, compléments alimentaires, soins de confort… Pour un malade du cancer, l’addition en un an dépasse les 800 Euros, selon la ligue contre le cancer.

Alors, petite ou grande maladie, on serre les dents. « La nuit, quand mes carries me lancent, je mets des glaçons sur mes dents, c’est assez efficace » dit un homme de 37 ans, pourtant docteur en biologie. Intello précaire…

Aujourd'hui 4 millions et demi de Français n'ont pas de mutuelle et les urgences ou les consultations des hôpitaux, gratuites ou très peu chères voient arriver de plus en plus de patients, même pour des petits bobos. Récemment, dit l'assistante sociale de l'Hôpital St Antoine à Paris, j'ai vu un étudiant salarié d'une librairie, une veuve retraitée d'un emploi de bureau et des intermittents du spectacle... »

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