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Yonne Altermondialiste
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19 juin 2010

Mobilisation massive le 24 juin 2010

Tous à la manifestation départementale unitaire

Communiqué national commun des organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

Le gouvernement a rendu public son projet de réforme des retraites. Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, qui se réunissent régulièrement depuis octobre 2008, ont analysé ensemble ce projet. Quelle que soit leur appréciation sur les solutions à apporter pour l’avenir des retraites, elles affirment que la réforme proposée est inacceptable, injuste, essentiellement à la charge des salariés, comptable et de court terme, sans réponse aux vraies questions.

  • Le report brutal à 62 et 67 ans des âges légaux va fortement pénaliser les salariés et notamment ceux ayant commencé à travailler jeunes ; celles et ceux ayant des carrières incomplètes et chaotiques en particulier les femmes qui sont aujourd’hui 28% à travailler jusqu’à 65 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

  • La situation financière actuelle de notre système de retraite est pour l’essentiel due à la crise, pourtant 85% des efforts sont demandés aux salariés. Les entreprises, les hauts revenus, les revenus du capital sont 5 fois moins mis à contribution que les salariés. Les fonctionnaires se voient imposer une augmentation drastique de leur cotisation conduisant à une baisse de leur pouvoir d’achat.

  • La réforme proposée ne répond ni aux questions d’emploi, en particulier des jeunes et des seniors, ni à la résorption des inégalités hommes-femmes, ni à la reconnaissance de la pénibilité… elle renvoie aux futures générations l’incertitude de la pérennité des régimes de retraites solidaires par répartition.

Cette réforme, loin de répondre à l’enjeu de société qu’est celui de l’avenir des retraites, est brutale et porteuse de recul social pour la quasi-totalité des salariés du privé, du public et des régimes spéciaux.

Pour combattre cette réforme, les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA appellent l’ensemble des salariés, des retraités, des privés d’emploi et des jeunes à participer massivement à la journée nationale de grèves et de manifestations du 24 juin 2010.

Dans l’Yonne, l’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FAFPT, FSU, Solidaires, UNSA appelle l’ensemble de la population à participer à la manifestation unitaire

à Auxerre à 15h devant la maison des syndicats

à Sens à 10 h place du marché couvert

à Tonnerre à 10 h salle polyvalente

Elle a adressé un courrier à FO, l’invitant à se joindre à cet appel.

L’intersyndicale départementale se réunira à nouveau le 29 juin pour faire le bilan du 24 juin, décider des initiatives et mobilisations à prendre pendant l’été et à la rentrée.

Après le 27 mai, le 24 juin

Le 27 mai a marqué un point d’étape important dans la construction du rapport de forces avec le gouvernement et le patronat.
Pour continuer à transformer mécontentement et colère en exigences à satisfaire tout de suite, l’intersyndicale appelle à une nouvelle mobilisation le 24 juin sur emploi, salaires et retraite.
Si l’enjeu retraite sera au cœur des manifestations du 24 juin en raison du projet de loi gouvernemental qui sera présenté peu avant, c’est bien l’ensemble de ce qui fait le travail et de ce que l’on fait du travail qui est en jeu.

Les organisations syndicales rappellent que :

  • la remise en cause de l’âge légal à 60 ans est inacceptable,

  • la reconnaissance de la pénibilité est incontournable et elle ne se conçoit pas à partir d’un examen médical,

  • la question des nouvelles ressources pour financer les retraites par répartition reste entière,

  • la situation de l’emploi se dégrade et elle nécessite une nouvelle politique,

  • les orientations du gouvernement ignorent l’essentiel des exigences formulées par les salariés et leurs organisations syndicales.

Rien n’est joué d’avance !

Les luttes menées récemment dans les entreprises de l’Yonne montrent au contraire que lorsque les salariés refusent de subir, leur détermination débouche sur des résultats positifs :

  • augmentation de salaire (avec effet rétroactif au 1er janvier 2010) de 30 euros par mois gagnée chez Fruehauf après 3 jours de mobilisation ;

  • journée de solidarité payée par l’entreprise et hausse de salaire de 1,8% chez MMP après 2 heures de grève massive,

  • hausse de salaire de 2%, octroi d’une journée supplémentaire pour décès, prime de fidélité de 300 à 700 euros obtenus chez Bricorama après 5 réunions NAO placées sous la pression des salariés ;

Par une forte mobilisation, contraignons le gouvernement et le patronat à répondre favorablement à nos revendications.

Le 24 juin : nouvelle journée nationale d’action pour nos retraites

Jeunes, Précaires, Salariés, Actifs, Retraités, ne nous laissons pas voler notre retraite.
Après que le gouvernement ait abondamment aidé les banques avec l’argent public, celles-ci ont de nouveau repris leurs activités spéculatives sur le dos des salariés.
Elles exigent davantage de profits, ce qui impose suppressions d’emplois, stagnation des salaires, dégradation des conditions de travail, sacrifice des retraites..., pour satisfaire quelques nantis et autres actionnaires insatiables !!

Leur projet de réforme des retraites est un non sens :

Au prétexte de la crise orchestrée par les spéculateurs, le Gouvernement, le Medef et ses actionnaires, manipulent l’opinion pour présenter leur projet de réforme des retraites comme inéluctable en usurpant une notion de bon sens : « quand on a une dette on économise pour la payer » ! Sous entendu, les retraites ne peuvent échapper à cette théorie de la rigueur et les payeurs sont tout désignés.
* L’allongement de la durée de cotisation entraînerait bien une baisse importante des pensions qui obligerait de fait à reculer notre départ à la retraite pour en compenser le montant réduit. Comme le modèle américain, il nous faudrait rechercher des petits boulots à 70 ans.
*  A quoi servirait de forcer les plus âgés à travailler au-delà de 60 ans alors que les jeunes sont sans travail ou dans la précarité ?!
* Les plus jeunes seraient laissés sur le carreau et les plus anciens seraient condamnés à rester au travail jusqu’à 65 ans alors que l’espérance de vie en bonne santé est de 63 ans.
*  Alors que les richesses produites par les salariés augmentent, il faudrait se résigner à travailler plus longtemps pour gagner moins.

Le gouvernement joue la culpabilisation en invoquant l’irresponsable héritage de la dette des retraites que nous laisserions aux futures générations... Mais programmer une retraite hypothétique à 67 ou 70 ans est un héritage d’autant plus scandaleux que cette réforme gouvernementale n’apporte aucune solution de financement.

D’autres choix sont possibles, pour les retraites d’aujourd’hui et celles de demain :

D’autres choix sont possibles :

* Maintien de l’âge de départ à 60 ans au taux d’au moins 75% en référence au salaire des 6 derniers mois pour le public et des 10 meilleures années pour le privé.
*  Taxation des revenus financiers des entreprises, de l’intéressement, la participation, les stock-options.
*  Prise en compte de la pénibilité avec départ anticipé compensant l’écart d’espérance de vie.
*  Abandon de la décote.
*  Indexation du montant des retraites et pensions sur les salaires au lieu des prix comme actuellement.
*  Modulation des cotisations patronales en fonction du ratio masse salariale / valeur ajoutée.

L’argent existe pour le financement durable d’une retraite de haut niveau 

*  Instaurer des cotisations sociales sur les revenus financiers à un taux équivalent à celui de la cotisation patronale vieillesse (8%), rapporterait 23 milliards d’€.
*  Taxer l’intéressement, la participation, les stock-options, rapporterait plus de 9 milliards d’€.
*  Instaurer une modulation entre la masse salariale et la valeur ajoutée rapporterait 5 milliards d’€.
*  Supprimer les 486 niches fiscales (en augmentation de 46% en cinq ans) dont bénéficient les plus fortunés rapporterait 73 milliards d’€ par an au niveau national.
*  Supprimer les exonérations de cotisations des heures supplémentaires (défiscalisation TEPA) rapporterait 2,7 milliards d’€ et créerait 60 000 emplois.
*  Taxer à 8% les dividendes versés aux seuls actionnaires du CAC 40, rapporterait 2,6 milliards d’€.
*  Supprimer les exonérations de cotisations patronales qui sont sans aucun effet sur l’emploi, rapporterait 31 milliards d’€.

Alors : oui, de l’argent pour financer durablement le système solidaire de retraite par répartition, il y en a ! Il y en a chez les plus riches.

Jeudi 24 juin 2010

Jeunes, chômeurs, retraités, salariés,

tous ensemble dans la rue

pour faire reculer le gouvernement et le Medef

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