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26 mars 2011

Libye : selon la presse italienne, la "révolution" a été téléguidé par les services secrets français...

de : Le moustique socratique
vendredi 25 mars 2011 (22h46)

13 commentaires

Sans prendre parti est utile que chacun prenne connaissance d’une information que circule en Italie a propos des les révélations sur l’implication des services de renseignement français à la planification de l’insurrection anti-Kadhafi en Cyrénaïque (La Cyrénaïque, c’est cette vaste région qui jouxte l’Egypte, capitale Benghazi) et sur la présence des forces spéciales anglo-américain dès le début de la rébellion, sinon plus tôt.

Si n’existe pas un conflit diplomatique très dure entre l’Italie et la France sur comme agir en Libye, nous n’avions jamais pu entendre parler de l’arrière-plan de l’embarrassante "révolution libyenne"...

Publiée le 23 mars par la presse de Berlusconi, qui démontre comme la "révolte populaire" contre Kadhafi a été orchestrée par Paris depuis le mois d’Octobre.

Le quotidien Libero, citant des documents confidentiels de renseignement français (obtenue par le renseignement italien) et basé sur les rapports dans le bulletin diplomatiques Maghreb Confidentiel, raconte comment l’homme le plus digne de confiance du colonel, son chef de protocole, Nouri Masmari, (en photo avec Kadhafi ), l’a trahi après de que se réfugié à Paris le 21 Octobre 2011 *


Traduction de l’article du quotidien de Berlusconi "Libero" du 23 mars 2011

COMME SARKOZY A ORCHESTRÉE LA RÉVOLTE LIBYENNE

de Franco Bechis, Directeur adjoint du quotidien italien Libero

Première étape du voyage, 20 octobre 2010, Tunis. C’est là qu’est descendu avec toute sa famille d’un avion de Libyan Airlines, Nouri Mesmari, chef du protocole de la cour du colonel Muhamar Kadhafi. C’est un des grands perroquets du régime libyen, depuis toujours aux côtés du colonel.

Le seul -comprenons-nous- qui avec le ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa avait un accès direct à la résidence du raïs sans avoir à frapper (avant d’entrer, NdT).

Le seul à pouvoir franchir le seuil de la suite 204 du vieux cercle officiel de Benghazi où le colonel libyen a accueilli avec tous les honneurs le Premier ministre italien Silvio Berlusconi pendant la visite officielle en Libye. Cette visite de Mesmari à Tunis ne dure que quelques heures. On ne sait pas qui il rencontre dans la capitale où la révolte contre Ben Ali couve sous la cendre. Mais il est désormais certain que dans ces heures-là et dans celles qui ont immédiatement suivi, Mesmari jette les ponts de ce qui, à la mi-février, allait devenir la rébellion de la Cyrénaïque. Et prépare l’estocade contre Kadhafi en cherchant et obtenant l’alliance sur deux fronts : le premier est celui de la dissidence tunisienne. Le second est celui de la France de Nicolas Sarkozy. Et les deux alliances lui réussissent.

C’est ce dont témoignent des documents de la DGSE, le service secret français, et une série de nouvelles fracassantes qui ont circulé dans les milieux diplomatiques français à partir de la lettre confidentielle, Maghreb Confidential (dont il existe une version synthétique et accessible payante).

Mesmari arrive à Paris le lendemain, 21 octobre. Et il n’en bougera plus. En Libye il n’a pas caché son voyage en France, puisqu’il a emmené avec lui toute sa famille. La version est qu’à Paris il doit subir un traitement médical et probablement une opération. Mais il ne verra pas l’ombre d’un médecin. Ceux qu’il verra seront par contre, tous les jours, des fonctionnaires des services secrets français.

La réunion.

On a vu de façon certaine au début du mois de novembre, entrer à l’Hôtel Concorde Lafayette de Paris, où Mesmari réside, d’étroits collaborateurs du président français. Le 16 novembre, une file de voitures bleues est devant l’hôtel. Dense et longue réunion dans la suite de Mesmari. Deux jours plus tard une dense et étrange délégation française part pour Benghazi. Avec des fonctionnaires du ministère de l’Agriculture, des dirigeants de France Export Céréales et de France Agrimer, des managers de Soufflet, de Louis Dreyfus, de Glencore, de Cani Céréales, Cargill et Conagra.

Expédition commerciale, sur le papier, pour essayer d’obtenir à Benghazi justement de riches commandes libyennes. Mais se trouvent aussi dans le groupe des militaires français, déguisés en hommes d’affaire.

À Bengazi ils vont rencontrer un colonel de l’aéronautique libyenne indiqué par Mesmari : Abdallah Gehani. Il est au-dessus de tout soupçon, mais l’ex-chef du protocole de Kadhafi a révélé qu’il était prêt à déserter et qu’il a aussi de bons contacts avec la dissidence tunisienne.

L’opération est menée en grand secret, mais quelque chose filtre jusqu’aux hommes les plus proches de Kadhafi. Le colonel se doute de quelque chose. Le 28 novembre, il signe un mandat d’arrêt international à l’encontre de Mesmari. L’ordre arrive aussi en France à travers les canaux protocolaires. Les Français s’alarment et décident de suivre l’arrêt de façon formelle.

Quatre jours plus tard, le 2 décembre, la nouvelle filtre justement depuis Paris. On ne donne pas de nom mais on révèle que la police française a arrêté un des principaux collaborateurs de Kadhafi. La Libye, au premier abord, retrouve son calme. Puis apprend que Mesmari est en réalité aux arrêts domiciliaires dans la suite du Concorde Lafayette. Et le raïs commence à s’agiter.

La colère du raïs.

Quand arrive la nouvelle que Mesmari a demandé officiellement l’asile politique à la France, la colère de Kadhafi éclate, il fait retirer son passeport même au ministre des Affaires étrangères, Moussa Koussa, accusé de responsabilité dans la défection de Mesmari. Il essaie ensuite d’envoyer ses hommes à Paris avec des messages pour le traître : « Reviens, tu seras pardonné ». Le 16 décembre, c’est Abdallah Mansour, chef de la télévision libyenne, qui essaie. Les Français l’arrêtent à l’entrée de l’hôtel. Le 23 décembre d’autres Libyens arrivent à Paris. Ce sont Farj Charrant, Fathi Boukhris et All Ounes Mansouri.

Nous les connaîtrons d’avantage après le 17 février : parce que ce sont justement eux, avec Al Hadji, qui vont mener la révolte de Benghazi contre les miliciens du colonel.

Les trois sont autorisés par les Français à sortir dîner avec Mesmari dans un élégant restaurant des Champs-Élysée. Il y a aussi là des fonctionnaires de l’Élysée et quelques dirigeants des services secrets français. Entre Noël et le Jour de l’an paraît dans Maghreb Confidential, la nouvelle que Benghazi est en ébullition (à ce moment-là personne ne le sait encore), et aussi quelques indiscrétions sur certaines aides logistiques et militaires qui seraient arrivées dans la seconde ville libyenne, en provenance justement de la France. Il est désormais clair que Mesmari est devenu un levier aux mains de Sarkozy pour faire sauter Kadhafi en Libye. La lettre confidentielle sur le Maghreb commence à faire filtrer les contenus de cette collaboration.

Mesmari est nommé « Libyan Wikileak », parce qu’il révèle un après l’autre les secrets de la défense militaire du colonel et raconte tous les détails des alliances diplomatiques et financières du régime, en décrivant même la carte du désaccord et les forces qui sont sur le terrain. À la mi-janvier, la France a dans les mains toutes les clés pour tenter de renverser le colonel. Mais il y a une fuite. Le 22 janvier, le chef des services secrets de Cyrénaïque, un fidèle du colonel, le général Aoudh Saaiti, arrête le colonel d’aviation Gehani, référant secret des Français depuis le 18 novembre.

Le 24 janvier, il est transféré dans une prison de Tripoli, accusé d’avoir créé un réseau social en Cyrénaïque, qui faisait les louanges de la contestation tunisienne contre Ben Ali. Mais c’est trop tard : Gehani a déjà préparé la révolte de Benghazi, avec les Français.

Traduction Marie-Ange Patrizio

http://affaritaliani.libero.it/politica/sarko_rivolta_libica230311.html

http://bellaciao.org/it/spip.php?article28705

http://it.peacereporter.net/articolo/27597/Libia%2C+rivoluzione+telecomandata

http://www.pane-rose.it/files/index.php?c3:o26038:e1

http://www.italiah24.it/dal-mondo/africa/6575-guerra-libia-la-francia-dietro-la-rivolta-preludio-alla-guerra-.html

http://www.blitzquotidiano.it/politica-mondiale/libia-francia-ribelli-bengasi-007-gheddafi-794604/

PDF - 218.8 ko
Le quotidien Libero

Le 6 mars la DGSE a livré des armes aux rebelles libyens!!!

Voilà une dizaine de jours, le Service action de la DGSE a discrètement livré à Benghazi, au milieu d’un fret humanitaire, des canons de 105 mm et des batteries antiaériennes.

Des instructeurs français ont aussitôt entrepris de former des insurgés à ce maniement d’armes.

Cette assistance militaire gracieuse arrive bien tard, mais le Pentagone n’est pas non plus exempt de tout reproche.

Son projet, à l’étude dès février, de fournir à la rébellion, via l’Otan, mortiers, roquettes, antichars et missiles antiaériens n’a jamais été suivi d’effet. [...]

Selon l’état-major de l’armée de l’air, des bombardements "ciblés" ne seraient certainement pas une promenade de santé. Tous les scénarios ont été analysés, comme c’est la règle.

Avec cette réserve, dont Sarkozy ne s’était guère soucié : les partisans de Kadhafi possèdent une panoplie de radars et de batteries antiaériennes d’origine russe et de qualité.

Notamment un SA-6, dont un exemplaire a permis d’abattre naguère, en Serbie, un avion furtif F-117 américain.

(Claude Angeli, Le Canard Enchaîné16 mars 2011)

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article115428


* Nouri Mesmari libéré

15/12/2010 à 12h:56 Par Jeune Afrique

Le directeur général du protocole de Mouammar Kaddafi, arrêté en France, a été libéré. La cour a jugé sa détention frappée d’ "irrégularités".

Nouri Mesmari est de nouveau libre. Le chef du protocole de Mouammar Kaddafi, dont la Libye avait réclamé l’interpellation en France pour détournement de fonds, vient d’être relâché sur ordre de la cour d’appel de Versailles, qui juge sa détention « irrégulière » au regard des dispositions de la Convention européenne des droits de l’homme.

Arrêté le 29 novembre en France, il avait été placé en détention provisoire dans l’attente de l’examen de la requête libyenne concernant son extradition vers Tripoli. La demande, que rejette le principal intéressé, sera examinée par la cour d’appel le 23 décembre.

Mystérieuse arrestation

« Je suis venu en France pour des problèmes cardiaques, je suis innocent de tout ce qu’on m’accuse en Libye, le protocole ne gère pas de fonds publics car le budget du protocole relève du ministère des Finances », a-t-il déclaré mercredi 15 décembre. Une version soutenue par les milieux conservateurs libyens et par Seif el-Islam, le fils de Mouammar Kaddafi.

L’arrestation de Nouri Mesmari reste truffée d’incertitudes. La Libye lui reproche d’avoir fui vers la France pour échapper à des accusations de détournement de fonds et a émis un mandat d’arrêt à son encontre, alors qu’il s’apprêtait, semble-t-il, à réclamer l’asile politique à Paris.

Il apparaît aussi que Mouammar Kaddafi l’aurait giflé en public lors de leur dernière apparition commune. Mais officiellement, les relations entre les deux hommes sont au beau fixe, le directeur général du protocole restant un personnage très proche du « Guide ». (avec AFP)

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20101215124132/


De : Le moustique socratique
vendredi 25 mars 2011

 

Ces éléments étayent l’impression que chacun a pu constater, y compris dans l’observation attentive des grands médias français ; à savoir que la "révolution de Bengazi" paraissait bien moins populaire que celles de Tunis où du Caire ou de ce qu’on voit en Syrie et ailleurs (Barhiem, Yémen..). L’équipée de BHL colle parfaitement avec la description des évènements qui circule en Italie. Par contre il faut constater que nos médias, maintenant, sont aux garde à vous devant Nicoléon et ses perroquets, et ne risquent pas d’ abandonner "les trompettes de la renommée", pour relater ces parcours de califes qui cherchent à l’étranger les moyens pour s’assoir dans les fauteuils du grand calife. Quitte à devenir les obligés de Sarko et consort, l’impérialisme dans toute sa splendeur!

C’était fini la "francafrique", eh bien çà repart du plus belle...

Cette droite brutale et sauvage que dirige sarkozy et ses sbires entrainera la france dans une decadence semblable à celle de l’occupation nazie ;les francais vu leur politique hors de leurs frontières ne sont pas encore entrés dans l’histoire!!!!!au lieu de chercher à destabiliser coute que coute les chefs d’etats africains qui ne s’inclinent pas face à eux ;la france devrait faire le bilan politico-socio-economique de toutes ses colonies et devrait en tirer les conclusions!!!!!pour exemple criant ;prenons un pays comme le gabon ;ex-colonie française et riche en petrole et en matière première et prenons dubai ex-protectorat francais!!!!!il ya 50 ans ces 2 pays avait pratiquement le meme niveau de developpement.50 ans plus tard le gabon est toujours au meme niveau de developpement et dubai etant aussi un pays riche en petrole a connu un developpement spectaculaire a faire rougir les occidentaux!!!!!!! voila la difference de ce que fait la france en afrique c’est à dire piller les ressources sans se soucier du developpement de ses colonies et ça personne ne trouve à redire de cette politique france africaine ;meme pas une rame de metro au gabon ;quelle honte ce qu’est la france!!!

cette implication des services secrets français n’est pas surprenante , chaque jour nous apporte son lot d ’informations qui fait que nous sommes amenés à nous interrroger sur la "spontanéité "de la rebellion lybienne .

FIDEL CASTRO a déclaré que tôt ou tard on connaitra la vérité sur cette révolte et sur les motivations réelles de l ’intervention militaire occidentale ...le problème c’est que l’on ne pourra pas rembobiner le film pour écrire un autre scénario dont le clap de fin annoncerait la victoire du peuple lybien .

Tout porte à croire qu-il s ’agit d’une opération pseudo-humanitaire qui relève de la supercherie comme l’était celle de la recherche d’armes de destruction massive en IRAK .

Ce fumeux conseil national transitoire composé d’ex- kadhafistes est "piloté" à distance par l’impérialisme , un mois après l’insurrection on attends toujours une simple esquisse d’ un programme , la seule revendication connue de ce CNT "porte-parole unique" du peuple lybien , c’est le départ de KADHAFI et la vague promesse d’élections ...On est donc très loin de la révolution annoncée en FRANCE par quelques romantiques qui prennent leur désir pour la réalité .

Ce CNT qui a demandé à l ONU de pratiquer des frappes aériennes , continue d’envoyer à la boucherie de jeunes lybiens sous-armés et impuissants afin de réclamer une intervention terrestre qui entrainerait une présence militaire étrangère sur le sol lybien pour une durée indeterminée pour repousser aux calendres grecques toute tentative de réels changements .

Selon le quotidien espagnol EL PAIS , les chefs du CNT se disputent pour se répartir le pouvoir selon la puissance des divers clans , ce qui ne présage rien de bon pour l’après KADHAFI .

IL est donc à craindre que le peuple lybien se retrouve devant deux "choix" :

subir pendant encore longtemps la dictature de KADHAFI ou se voir confisquer leur désir de changement par un groupe d’aventuriers opportunistes aux ordres des impérialistes .

Je ne suis donc pas prêt de joindre ma voix avec celles de ceux qui en FRANCE ont crié un peu tôt "VIVA LA REVOLUCION" sans avoir procédé à une analyse sérieuse et objective de la situation en LYBIE , et sans avoir tenu compte de la nature de la diversité de l’opposition et des rapports de force à l ’ intérieur même de cette opposition .



 




 

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