Le TGV Yonne en question

Le TGV Yonne-Méditerranée revient sur le devant de la scène. La dernière fois, c'était pour annoncer que les relations se réduisaient à la seule fin de la semaine au lieu de six aller-retour par semaine.

Le TGV Yonne-Méditerranée rendait des services loin d'être négligeables. Pourtant, la logique commerciale de la SNCF ne s'en satisfait pas. Donc, pour justifier la suppression de la relation, on réduit l'offre. Par conséquent, le nombre de voyageurs diminue et la SNCF peut claironner qu'elle doit, sous peine de pertes irrémédiables, fermer la ligne. C'est le schéma habituellement utilisé pour supprimer les services publics.

À l'initiative du maire de la cité cheminote de Migennes, M. François Meyrounes, une pétition a été lancée pour le maintien du TGV Yonne qui était, on s'en souvient, la vedette de la grande exposition pour fêter le 150ième anniversaire de l'arrivée du train à Laroche-Migennes.

On trouvera et on signera la pétition :

http://www.petitionpublique.fr/PeticaoVer.aspx?pi=P2011N11664

À l'heure où le dogme libéraliste impose des économies aux services publics et aux collectivités locales, le Conseil Régional, compétent en matière de transports, et le Conseil de l'Yonne qui a promu le TGV Yonne, se renvoient la balle. En fait, l'un comme l'autre souhaitent le maintien de la relation rapide mais aucun ne veut payer.

À travers le cas du TGV Yonne, nous avons une belle illustration de la politique libéraliste qui sévit dans nos pays depuis une vingtaine d'années. Pour réaliser des économies, on diminue la qualité de la vie pour tous les citoyens, surtout les plus modestes.

Pour l'heure, le bons sens réclame le maintien d'une liaison TGV en direction de Lyon. En effet, chacun peut admettre les arguments sur la pertinence d'une ligne à grande vitesse au départ de Melun puis desservant des villes icaunaises et à destination de Marseille. En revanche, à partir de Lyon, les habitants de l'Yonne peuvent prendre la correspondance pour les Alpes et la Méditerranée, notamment.

Dans un souci de service public – si cette expression a encore un sens pour les pouvoirs publics –, d'aménagement du territoire, de désenclavement des départements ruraux, le TGV Yonne doit être maintenu. Les personnes isolées ou âgées ou à mobilité réduite se trouvent, de fait, assignées à résidence. Un train moderne apporte une solution et permet de se déplacer et même de s'offrir des vacances ou des cures.

Dans le même temps, on apprend que le TGV Yonne-Méditerranée qui part en fait de Melun s'arrêtera aussi à Fontainebleau-Avon. Formulons le vœu que cette formule permettra le maintien de la relation.

http://ter.migennes.com/?p=1518

Pour l'heure, il est de toute première instance qu'à partir du centre ferroviaire de l'Yonne, à savoir la gare historique de Laroche-Migennes, les Icaunais demeurent à un peu plus d'une heure de Paris et à moins de deux heures de Lyon. Chacune de ces deux villes permet de gagner facilement l'ensemble de la France.

http://www.yonne-tgv.com/

http://bourgogne.france3.fr/info/migennes--sauver-le-tgv-yonne-mediterranee-69518096.html