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Yonne Altermondialiste
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4 janvier 2013

202 sans-abri morts en six mois

Les familles sans domicile en France, en quelques chiffres

Avec cet article

 

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/France/Les-familles-sans-domicile-en-France-en-quelques-chiffres-_EG_-2013-01-03-894868

Des familles hébergées de plus en plus nombreuses 

Le nombre de personnes en famille hébergées par le 115 à Paris a augmenté de près de 400 % en dix ans (de 2000 à 2010). Pour la première fois en 2010, le nombre de personnes hébergées en famille (11 200) a même dépassé celui des personnes isolées (10 300).

À cette augmentation s’ajoute la croissance régulière des durées annuelles d’hébergement , qui sont passées de 18 jours en moyenne en 1999 à plus de 140 jours aujourd’hui. Dans 98 % des cas, ces familles sont hébergées dans des hôtels dont la majorité se situe en banlieue parisienne, faute de places dans Paris.

Les places d’hébergement se concentrent principalement dans quatre régions : Île-de-France, Rhône-Alpes, Nord-Pas-de-Calais et Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Un nombre de places en hôtel qui a fortement augmenté  

De 2004 à 2010, le nombre de places en hôtel est passé de 6 953 à 15 016 (+ 116 %). Alors que ces places constituaient 13,6 % de la capacité d’accueil des familles sans domicile, elles en représentaient plus de 18 % en 2010, selon un rapport de la Cour des comptes de décembre 2011.

Une augmentation qui, toutefois, ne suffit pas à répondre aux obligations de l’État, contraint d’ouvrir des places supplémentaires en hébergement d’urgence à chaque période hivernale.

Des familles principalement étrangères 

L’étude sociodémographique de ces familles montre qu’elles viennent majoritairement de l’étranger (80 %). Selon l’observatoire du Samu social de Paris, les familles sans hébergement sont composées à 58 % de femmes seules avec enfants, les pères n’étant que 2 % à se trouver dans la même situation.

Une précarité qui a des conséquences sur la santé mentale

29 % des adultes concernés souffrent d’au moins un trouble psychiatrique sévère, essentiellement de troubles anxieux (20,4 %) ou de troubles sévères de l’humeur (8,3 %). Près d’un quart souffre aussi de troubles non sévères de l’humeur (8,3 %), une prévalence cinq fois plus élevée que dans la population générale. Les femmes sont plus enclines à souffrir de ces troubles, tandis que les hommes sont plus durement touchés par l’addiction (alcool ou drogue)

 

 

202 sans-abri morts en six mois

03/01/2013

http://www.secours-catholique.org/actualite-dossiers/logement-pour-un-choc-de-solidarite/202-sans-abri-morts-en-six-mois,11472.html

Le Secours Catholique, membre du collectif Les Morts de la rue, a rendu hommage, le 6 décembre au soir sur la place de la Bourse à Paris, aux 202 personnes qui vivaient dans la rue et qui y sont mortes en six mois.

Lors de la mobilisation du Collectif des associations unies pour le logement, le 5 décembre, une personne annonçait la cérémonie des morts de la rue du lendemain. Mais depuis la publication du faire-part, de nombreux décès ont eu lieu.

«  La bourse ou la vie ? » Le ton est donné dès l’ouverture de la cérémonie qui rassemblait le 6 décembre près de 300 personnes devant le palais Brongniart, dans le IIe arrondissement de Paris. Le collectif Les Morts de la rue, dont le Secours Catholique est membre, a réclamé une fois de plus un pacte de justice sociale.

L’émotion est forte. Des plaques de rue, pareilles à celles qui désignent les artères de la capitale, portent le nom ou le prénom de chacun de celles et ceux qui ont péri ces six derniers mois. Des témoignages se succèdent : « Cette indifférence qui lui était si pénible a fini par le tuer », énonce au micro la sœur d’une des victimes.

Au milieu de la place, des mannequins entassés illustrent cette indifférence généralisée et ce gâchis. Les intervenants sociaux refusent d’être complices de cette hécatombe. Ils disent combien il est urgent d’agir. Leurs témoignages en disent long : « Je ne peux plus, comme seule réponse à une demande d’hébergement, me résigner à ne donner qu’un duvet » ; « Je ne peux plus voir les larmes dans les yeux des femmes et des enfants que je suis censé aider ou dans les yeux de mes collègues entre deux entretiens difficiles » ; « Je ne peux plus exercer mes missions quand il est impossible de faire valoir ce droit fondamental qu’est le droit à l’hébergement et au logement. »…

Les morts défilent. «  Claude, 60 ans, à Lyon. » «  Un homme entre 30 et 40 ans à Montpellier. » « Sylviane Clou, entre 40 à 50 ans, à Neuilly. » La longueur de la liste est indécente. Sa lecture s’achève sur une minute de silence.

 

Ceremonie-morts-de-la-rue-0de48-defd3

© Secours Catholique

Dans un même temps, la Fédération nationale des associations de réinsertion sociale (Fnars) annonçait qu’en novembre les demandes d’hébergement d’urgence ont augmenté de 37 % par rapport à la même période de l’année dernière. Trois sans-abri sur quatre qui appellent le 115 n’ont aucune proposition d’hébergement. La demande de places concerne de plus en plus de familles, en augmentation de 60 % en un an.

J.D. avec Victoire Le Cœur

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