Bénin : Le tractoriste de Soyo
http://www.elevagessansfrontieres.org/le-tractoriste-de-soyo.html
M. Bodonon travaille depuis vingt ans à la Coopérative du village, mais son salaire n’a jamais dépassé 30 000 francs CFA (45€) par mois; bien peu de chose pour faire vivre sa femme et offrir une éducation à ses enfants …
« Je m’appelle Théodore Bodonon, je suis marié et père de 5 enfants. Dans la ville d’Allada, les gens m’avaient surnommé «Tractoriste de Soyo *», mais depuis deux ans, on m’appelle «tractoriste de Soyo qui élève les lapins».
Ainsi, on arrive à me distinguer facilement de mes collègues de la Coopérative qui n’ont pas bénéficié du projet lapin.
Je travaille à la Coopérative depuis plus de vingt ans mais mon salaire n’a jamais dépassé 30 000 francs CFA (45€) par mois. Il m’est donc difficile de couvrir les besoins de mon foyer, d’autant plus que mes 5 enfants sont inscrits à l’école ce qui représente des frais supplémentaires.
La vente de mes lapins, élevés dans des cages bien préservées de la chaleur et des prédateurs, me permet de gagner environ 13 000 Frs CFA (20€) par mois. Ceci est une aide précieuse pour joindre les deux bouts, mais pas seulement.
Avec cet argent, je cotise également 10 000 Frs CFA (15€) par mois pour une tontine (association d’épargnants se regroupant pour investir en commun et bénéficier de l’intégralité des fruits de la gestion). Avec l’argent épargné, je vais commander des cages en fer afin de les installer dans le nouveau bâtiment que je viens de construire pour les lapins.
Je pense pouvoir être totalement autonome d’ici deux ans !
Dans ma langue, nous disons Dan do nii, c’est-à-dire « le fétiche DAN lui a fait du bien ». Pour moi, ce n’est pas Dan qui m’a fait du bien, c’est Elevages sans frontières.
Merci infiniment à vous ! »
* Un tractoriste est un conducteur de tracteurs.
coordinateur d’Elevages sans frontières Bénin