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Yonne Altermondialiste
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25 mai 2013

DÉFENDRE LA LANGUE FRANÇAISE

Texte du Collectif Unitaire Républicain de Résistance, d’Initiative et d’Émancipation Linguistique (COURRIEL) diffusé par le M’PEP avec l’autorisation du Collectif.

Le 24 mai 2013.

Étant donné la gravité des attaques convergentes des tenants du tout-anglais contre la langue française ("langue de la République" au titre de l’article II de la Constitution), qu’il s’agisse du projet de loi Fioraso officialisant l’anglais à l’Université, ou de la "Charte européenne des langues minoritaires et régionales" portée par l’Union européenne et par François Hollande, le M’PEP a décidé de diffuser le texte du CO.U.R.R.I.E.L. dont il partage le contenu.

Ce collectif pluraliste et politiquement indépendant appelle en effet à la résistance linguistique sur des bases internationalistes et progressistes.

Alors que les résistances montent en puissance contre la loi Fioraso adoptée le jeudi 23 mai par l’Assemblée nationale, le devoir des citoyens est de refuser l’hégémonie européenne et mondiale de la langue unique, facteur de pensée, de politique et d’économie uniques.

Sans que l’on s’en rende toujours compte, la langue de Molière et de Victor Hugo est le premier service public de France. Ne le laissons pas marginaliser ! Ne nous laissons pas couper la langue par l’oligarchie capitaliste et par ses complices de la fausse gauche qui voudraient ainsi nous retirer le droit à la parole et la liberté de penser autrement qu’eux !

 

http://www.m-pep.org/spip.php?article3324

Madame, Monsieur, cher(e) concitoyen(ne),

A travers notamment le projet de loi Fioraso — mais pas seulement— une certaine gauche démontre à son tour son tropisme libéral et son alignement atlantiste : dans le domaine de la langue commune, cette capitulation-collaboration vis à vis des exigences bien connues de la Finance, de l’U.E. et du haut patronat transnational menace lourdement ce plus petit dénominateur commun de notre peuple —la langue française. Alors que l’on parle fort, et beaucoup, d’euro-régionalisation des Etats-nations sur des bases linguistiques régionales confinant à l’ethnicité, que l’on cherche à tribaliser la République en un conglomérat impuissant de territoires morcelés, la défense de la langue de la Nation devrait animer chacun de nous. Comme la santé, l’eau, l’air pur, ce n’est qu’en perdant notre langue que l’on en mesurerait enfin les terribles conséquences, et que l’on constaterait combien cet élément si « naturel », si évident, de nos vies, constitue aussi le socle inaliénable de nos luttes. Défendre farouchement le droit à parler sa langue natale dans son propre pays, à en user au travail, dans nos loisirs, dans nos études, et dans tout l’espace public, c’est défendre le cœur même de la Nation, le premier service public de notre pays, le premier facteur d’identification de nos concitoyens et de tous ses travailleurs en lutte. C’est également défendre l’histoire et la mémoire vive de nos acquis sociaux, démocratiques, laïques et philosophiques !

Certes, tout est à défendre aujourd’hui ; mais est-il un acquis social menacé qui touche aussi profondément aux racines de notre combat social, qui s’en prenne à ce point au ferment de notre combativité et de notre dignité individuelle et collective ? Oui il faut résister à cette agression libérale qui prétend nous ôter jusqu’aux mots de la bouche, ces mots d’ordre lancés de grèves en manifs, ces mots forts et sans appel, gravés sur les murs et les pavés, ces mots simples mais francs par lesquels le monde du travail s’unit pour exiger un monde plus juste.

Aujourd’hui, nous en sommes là : le droit à parler notre langue dans tout l’espace public doit être défendu et reconquis. Rejoignez nous ! La charge est menée depuis trop longtemps et elle s’accélère brutalement... mais la résistance, elle, ne fait que commencer : de toutes parts monte la protestation contre ce projet Fioraso qui, sur fond d’aggravation des dispositifs libéraux de la LRU chère à V. Pécresse, démantèle la loi Toubon à l’Université et, pire encore, donne un feu vert officiel au déferlement du tout-anglais sur notre pays ! Pour le CO.U.R.R.I.E.L., Georges Hage, a. doyen de l’Assemblée nationale, défenseur de la langue française au parlement, Léon Landini, a. officier des FTP-MOI, Médaille de la Résistance, Pierre Pranchère, a. député de Corrèze, a. F.T.P.F.. Président de CO.U.R.R.I.E.L., Georges Gastaud, philosophe, Secrétaire général, Matthieu Varnier, ingénieur. *************************************************************

Quelques précisions sur notre action :
  • Cf. en pièce jointe le communiqué de l’association sur le projet de loi "Fioraso", qui prétend notamment légaliser et généraliser les cours en anglais dans l’enseignement supérieur.
  • Cf. en pièce jointe également, un de nos communiqués sur la Charte des langues régionales et minoritaires, véritable instrument de prédécoupage de la République.
  • Le CO.U.R.R.I.E.L. lance une vaste Consultation internet de ses adhérents et sympathisants : à travers ce grand débat ouvert à tous, jalonné par 4 questions centrales de notre effort militant, c’est toute l’organisation de la lutte linguistique que nous vous invitons à réfléchir et repenser avec nous. Une seule adresse : http://www.courriel-languefrancaise.org/Consultation_2013.php. De nombreux éclairages également à disposition sur notre action et notre stratégie.
  • Pour nous rejoindre, et peser à nos cotés dans les combats à venir : www.courriel-languefrancaise.org/nous_rejoindre.php (bulletin d’adhésion disponible en ligne, plusieurs niveaux de contributions possibles). Le CO.U.R.R.I.E.L. met aussi à la disposition de ceux qui le souhaitent – seuls les frais de port sont à régler – l’affiche reproduite ci-dessous :

 

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« … il ne restait de ce pays que son langage. Un beau langage qui servait à tout. Vous savez, comme on a chez soi une chose précieuse qui est là depuis si longtemps qu’on en use à n’importe quoi, à empêcher la fenêtre de se fermer, et le petit la prend comme une règle pour dessiner, et c’est un presse-papier si commode ! Qui donc se souciait que ce fût un pays, ce pays. Et il est indiscutable que c’est un grand progrès que de perdre le sens de la jalousie, cette haine du voisin, cet orgueil de son toit, un grand progrès sur les ténèbres, un grand progrès sur le néant ». Louis Aragon, évoquant la France et sa langue sous l’Occupation.

 

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