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Yonne Altermondialiste
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12 novembre 2010

Pôle emploi : des inscrits floués par la formation pré-embauche

« Gérante d’agence immobilière, CDI, salaire 20 000 à 40 000 euros par an. » Quand Maryse, alors au RMI, découvre cette annonce sur le site de Pôle emploi, elle n’hésite pas à postuler. L’entretien est prometteur mais on lui annonce qu’elle ne signera pas un CDI immédiatement, et débutera sous un contrat AFPR, pour « aide de formation préalable au recrutement ».

Ce type de contrat est destiné aux demandeurs d’emploi à qui il manque certaines compétences pour occuper un poste diffusé par Pôle emploi. Durant trois mois, Maryse sera rémunérée, par Pôle emploi, pour le travail effectué dans l’entreprise, et c’est seulement au bout de cette période qu’elle pourrait signer un CDI.

« Je ne pensais pas avoir besoin d’être formée puisque j’avais géré ma propre agence deux ans auparavant. Malgré tout, j’ai immédiatement accepté l’AFPR, car le directeur m’a garanti oralement qu’il m’engagerait à l’issue de ces trois mois.

En attendant, Pôle emploi me rémunérait 650 euros par mois pour environ quarante heures de travail par semaine. »

« J’ai dépensé environ 2 000 euros en frais »

Après une formation de 48 heures avec un commercial, Maryse se retrouve vite aux commandes d’une agence avec la pression de vendre. Elle s’investit au point de l’assumer seule durant deux mois et demi. Pourtant, une semaine avant la fin du contrat AFPR, elle est convoquée par son supérieur :

« Il m’a annoncé qu’il ne me garderait pas car je n’avais pas fait de ventes. Je ne m’y attendais pas car en AFPR, nous sommes des stagiaires en formation, pas des employés avec des objectifs à atteindre.

J’ai dépensé environ 2 000 euros durant ces trois mois en frais de déplacement, téléphone, ordinateur... et si je l’ai fait, c’est parce que jamais l’entreprise ni Pôle emploi ne m’a parlé de l’éventualité de ne pas être embauchée.

J’ai été utilisée par cette entreprise qui a vu en l’AFPR un moyen de bénéficier de main d’œuvre gratuite, et par Pôle emploi qui incite les chômeurs à accepter ces contrats afin de faire baisser les chiffres du chômage ! »

Maryse, justifiant de trois mois de travail, ne pourra pas percevoir le RMI durant le trimestre suivant... Elle se retrouve sans aucune ressource.

« Seule avec ma fille, ma mère a dû m’envoyer de l’argent pour m’aider. J’ai écrit au ministre du Travail, à l’époque Xavier Darcos, au Pôle emploi de Martigues et à l’Inspection du travail pour dénoncer l’AFPR et le manque de contrôle des entreprises qui abusent des stagiaires, mais je n’ai eu aucune réponse. »

Un contrat qui ne prolonge pas les indemnités chômage

Au chômage depuis plusieurs mois, Alexandra, 30 ans, accepte elle aussi un contrat en AFPR. Il devait déboucher sur un CDD mais, dix jours avant la fin, sa directrice l’informe qu’elle ne correspond pas au poste. La jeune femme contacte alors Pôle emploi.

Son conseiller lui apprend non seulement qu’il était au courant qu’elle serait remplacée par une autre AFPR et qu’en plus, elle ne bénéficie plus d’aucun droit Assedic car ses dernières indemnités ont été consommées durant ces trois mois.

« Personne au Pôle emploi ne m’a informée que ce contrat ne prolongerait pas mes allocations. J’ai donc travaillé bénévolement pour cette entreprise à temps plein pendant trois mois sans être embauchée au final, au lieu d’utiliser mes derniers mois d’allocations pour trouver un véritable emploi. Je me suis retrouvée sans aucun revenu du jour au lendemain. »

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Commentaires
B
je trouve vraiment ca abusé , moi qui compté faire ce type de contrat , maintenant j'ai un doute ! on vie dans une société de mer... ou l'on essaye de survivre non pas de vivre , la France par en couille , moi qui suis jeune je pense a tout ceux comme moi qui vont galéré dans leur vie !J'espère que cette dame va vite retrouver du travail
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