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Yonne Altermondialiste
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16 janvier 2013

Des nouvelles de la gauche radicale

Formidable !

 

Le M’PEP annonce qu’il devient le M’PEP !

http://www.m-pep.org/spip.php?article3181

 

Ça pour une nouvelle !

Et quel espoir ça représente pour tous les laissés pour compte du système !

 

Ça fait suite aux mouvements imperceptibles mais ô combien significatifs qui agitent le Front de Gauche depuis quelques mois :

« Les organisations du Front de gauche se félicitent de la décision des membres de la Gauche Anticapitaliste de rejoindre le Front de gauche.

Cette décision importante est le fruit d’un processus entamé de longue date. »

http://www.lepartidegauche.fr/actualites/communique/gauche-anticapitaliste-rejoint-le-front-gauche-16210

« Gauche
 Anticapitaliste est la huitième composante à rejoindre le Front de gauche depuis sa création. Cette arrivée est une preuve supplémentaire de la pertinence du Front de gauche qui s’ancre toujours plus dans la réalité politique de notre pays. »

La « réalité politique » n’a qu’à bien se tenir. Avec 8 composantes incapables de s’entendre, le système capitaliste rebaptisé « libéral » pour attirer les indécis doit trembler. Si encore, il n’y avait que 8 composantes plus le M’PEP et d’autres qui gravitent autour, ce serait moindre mal. Encore faut-il qu’à l’intérieur de chacune des composantes les dissensions occupent l’essentiel de l’activité politique. On a pu lire sur un réseau social :

 « Bonne réunion régionale ce jour (…) entre la GU, la GA, les Alternatifs et la FASE. La construction du 3ième pilier du FdG est en marche (la fameuse nouvelle force rouge et verte). Ecosocialisme inside.

« et il faudra encore attendre combien de temps pour que la marche arrive au pouvoir ?

« Je pense qu’il faut prendre le temps de discuter tranquillement de toutes les questions stratégiques. Discuter de stratégie ne veut pas dire ne pas agir, les tracts du front de gauche sont bien accueillis sur les marchés, y a du monde aux manifs, NDDL ça chauffe... continuons à construire le FDG, pour en faire un véritable front social et politique, arrêtons la pensée magique, pour être révolutionnaire faut être patient et têtu ... »

Le Front de Gauche « discute tranquillement », le M’PEP change de nom (mais pas de sigle – notez la différence) : tout est dans la subtilité pendant que le patronat – pardon, les entrepreneurs – imposent leurs diktats au Gouvernement et aux syndicats. Eux agissent et les salariés subissent. Bien sûr, ils connaissent le Front de Gauche mais pas vraiment ses composantes.

Aveu du M’PEP : « Notre sigle et notre logo commencent à être connus dans le milieu militant dans lequel nous avons évolué jusqu’alors. » En effet, en dehors du cercle très restreint du « milieu militant » de la gauche de la gauche, qui a entendu parler de tous ces sigles ? Les seuls connus sont le PCF et, éventuellement le Parti de Gauche. Le NPA n’est pas inconnu mais refuse d’intégrer le Front. « Commencent à être connus » après quatre ans d’existence…

Quand on distribue les tracts, on a souvent de bons retours, tant le besoin de parole est grand. N’empêche, aux élections, ce sont toujours les mêmes qui passent et le Front de Gauche, ses composantes et ses dissidents se ramassent. Pourquoi tant de composantes, d’ailleurs ? Pourquoi tant de discussions internes ? Pourquoi tant de dissidences ? Pourquoi tant de piliers ?

Le problème des idéalistes, c’est que, par définition, ils attendent le parti idéal avec les candidats idéaux. Seulement, il y a toujours quelque chose qui cloche ; forcément. Ils cherchent toujours ce qui est « plus blanc que blanc », pour reprendre un slogan publicitaire moqué en son temps par Coluche.

Lisons les motifs du changement de M’PEP :

D’abord : « Il a, notamment, décidé de changer de nom à 98,55% des mandats ». Hou ! il y avait urgence, on dirait.

Ensuite : « Le Mouvement politique d’éducation populaire (M’PEP) est un mouvement politique qui fait de l’éducation populaire pour politiser la population ».

Le moins qu’on puisse dire, c’est que la population n’est pas très réceptive à cette intention louable et n’entend pas se faire éduquer. Dans la fameuse circonscription d’Hénin-Beaumont, la candidate du M’PEP, Mme Michèle Dessenne (son secrétaire général), obtient 27 voix, soit 0,25% des suffrages. Venue de la région parisienne, elle voulait affronter Le Pen. C’est réussi ! Personne n’a seulement parlé de cette confrontation. Il est vrai que le M’PEP « commence à être connu » seulement. M. Mélenchon, venu également de la région parisienne, réalise un peu plus de 21%, ce qui n’est pas mal mais il ne sera pas élu puisque le candidat socialiste le devance de peu. Ainsi, le Front de Gauche se prive d’une tribune de qualité à l’Assemblée Nationale et conforte son porte-parole pour faire l’attraction des entractes politiques dans les médias. C’est d’ailleurs pour cela qu’il est contesté dans le Front de Gauche tandis que le populaire apprécie son franc-parler et la justesse de ses arguments.

Poursuivons : « Un de nos objectifs est de bâtir un socialisme du XXIème siècle. Or il ne pourra y avoir de société socialiste que s’il y a émancipation populaire.

Travaillons donc à ce que cette émancipation survienne par l’action politique en utilisant les outils de l’éducation populaire. »

13 ans que le 21ième siècle a commencé. Il reste encore 87 ans pour y parvenir. On a donc tout le temps de « discuter tranquillement ».

Quant au dernier paragraphe des motifs, il faudra beaucoup éduquer le populaire avant qu’il comprenne les subtilités contenues dans ses phrases longues.

En attendant, M. Mélenchon doit pratiquer le grand écart entre les communistes, toujours productivistes et arc-boutés sur un modèle qui n’existe plus depuis longtemps et les autres qui pensent en termes d’écologie et de développement durable. C’est ce qu’il appelle « la transition écologique ». À ce rythme, on n’y est pas encore et, surtout, on n’en prend pas le chemin.

Le « populaire » peut bien attendre encore un peu.

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