nucléaire non merci

Nicolas Sarkozy est à la fonction de président ce que la bombe atomique est au fusil.

Précisément, c’est l’atome qui est au cœur de la nouvelle politique arabe de

la France.

Le

but du Président est de fournir la technologie nucléaire à quiconque en fait la demande. Il est servi en cela par la hausse du prix du pétrole et sa raréfaction désormais prévisible à long terme. Les contrats sont à la mesure de la démesure induite par la technologie nucléaire. Donc, c’est tout bon pour tout le monde. C’est ce qu’on appelle depuis peu un accord gagnant-gagnant. Pourtant, on devait parler de marché de dupes. Tout le monde fait semblant.

La France

et son Président feignent d’aider les autres dans un domaine où la technologie nationale est réputée la meilleure. C’est une autre politique de coopération de très haut niveau. Du côté des clients, de ceux qui vont bénéficier de l’aide et, incidemment du nucléaire, on feint de s’inquiéter du jour où il n’y aura plus de pétrole pour assurer la richesse de leurs populations quand richesse il y a –ce qui n’est pas le cas de l’Algérie par exemple. En réalité, chacun sait qu’il suffit de peu pour transformer une usine fabriquant de l’énergie nucléaire en une usine capable de fabriquer la bombe atomique. C’est bien ce que veulent les clients.

 
Des pays comme les monarchies pétrolières arabes ne cachent pas leur volonté de se doter de cette technologie pour se protéger des puissances militaires locales.

La France

, ne cache pas non plus son intérêt pour contrer l’influence grandissante de l’Iran, sur le point de se doter de l’arme atomique. Du moins feint-on de le croire pour justifier l’hostilité vis-à-vis de la puissance perse et justifier le transfert de la technologie nucléaire à ses voisins.

D’autres pays comme le Mali,

la Libye

, l’Algérie, entendent se doter de cette force pour dissuader leurs voisins de toute velléité de contestation du tracé des frontières ou d’aide à des groupes rebelles. En effet, à qui fera-t-on croire que ces pays qui disposent de kilomètres carrés de déserts exposés en permanence au soleil ne peuvent obtenir la même quantité d’énergie grâce à l’énergie solaire abondante et même excédentaire ? Non, l’enjeu est bien d’obtenir les moyens de fabriquer l’arme atomique ou, dans un premier temps, de le faire croire.

Dans nos pays, les mêmes qui s’opposent à la prolifération et à la banalisation de l’énergie nucléaire considèrent que ces pays ont tout à fait le droit de se doter de l’arme atomique à l’égal des grandes puissances. Le nucléaire civil doit être combattu mais les pays dit du Sud, qui bénéficient d’un ensoleillement exceptionnel ont le droit de posséder l’arme atomique et donc de s’en servir. Cette contradiction devrait être impossible à assumer mais, de toute évidence, elle ne leur pose pas trop de problèmes. Pourtant, il y a une autre différence. Non seulement ces pays disposent naturellement d’énergies naturelles mais, généralement, ne connaissent pas la démocratie et les contrôles qui y sont consubstantiels. Les luttes pour le pouvoir sont le quotidien de ces pays. Elles se transformeront rapidement en luttes pour la possession de l’arme atomique. D’autre part, la corruption et le copinage sont habituels dans ces pays où la compétence n’est pas reconnue. En clair, les gardiens de ces sites, les employés seront des personnes que l’on aura placées afin de leur fournir un emploi et non en fonction de leur aptitude à défendre un bâtiment. Elles seront facilement corruptibles. Dans ces conditions, l’accès aux zones protégées et restreintes n’est pas assuré.

La gauche ne doit pas se tromper de combat. La prolifération nucléaire est un danger autrement plus grand que le réchauffement climatique ou la mondialisation libéraliste dont elle se sert comme justificatif. Un président qui fréquente Disneyland, le Fouquet’s, et qui va vendre des centrales nucléaires dans des dictatures notoires a de quoi faire dresser les cheveux sur la tête. Pourtant, cela ne défrise pas grand monde…