Avant le premier tour des régionales
De toute évidence, les
régionales ne passionnent pas. Chacun a déjà choisi son camp, le plus souvent
dans le but de sanctionner son ancienne famille politique en rejoignant la
concurrence.
Toutes les listes de
progrès affichent les mêmes intentions qui ressemblent furieusement à des
slogans avec lesquels on ne peut qu’être d’accord. Ce n’est pas convainquant.
Sur des points
particuliers comme la déviation sud d’Auxerre devenu un test, il n’y a pas
divergence non plus alors que ce choix est en contradiction avec tout le reste.
Comment croire qu’on défend l’environnement, qu’on s’oppose au bétonnage des
campagnes, qu’on refuse le tout autoroute et qu’on milite pour une agriculture
de proximité quand, précisément, la déviation sud contredit diamétralement chacun
de ces points ?
On peut penser
raisonnablement que ces bonnes intentions ne sont affichées que pour attirer
l’électeur. D’ailleurs, comment des candidats qui figurent sur des listes de
progrès peuvent-ils s’être convertis à l’écologie quand, à l’origine, ils ont reçu
une solide formation productiviste ?
En revanche, ils savent très bien accompagner tous les mécontentements. Gageons
qu’ils sauront appuyer les riverains mécontents de la déviation sud.
Ce n’est pas comme ça
qu’on fera revenir les citoyens dans les isoloirs et encore moins les plus
jeunes.