Se mobiliser pour les retraites

Il est de toute première instance que tout le monde se mobilise sur les retraites. Comme il est compliqué de descendre en masse dans la rue puisqu’il faut que tous les syndicats soient d’accord, que le jour de la semaine tombe bien, qu’on puisse poser une demi-journée de RTT etc. il faut trouver autre chose. On a vu en 2009 que les mobilisations lassent les journalistes : intéressés pour la première et la deuxième et carrément indifférents pour les suivantes.

Le résultat : « faible mobilisation », « désunion syndicale ». Même si sur le terrain nous constatons le contraire, c’est l’opinion qui nous est imposée et qui prime.

Il faut trouver autre chose. Je propose que chacun d’entre nous cherche à convaincre son entourage proche (et ainsi de suite), que chacun de nous provoque un buzz sur le sujet. C’est la seule mobilisation capable de peser sur le débat.

L’idée, c’est que de nouvelles sources de financement doivent être utilisées. Je n’ai pas dit « trouvées » car on les connaît. J’ai dit « utilisées » car elles existent et doivent être mises à contribution.

Ces nouvelles sources proviennent essentiellement des transactions et produits financiers (en dehors de l’épargne populaire et familiale). Convainquons nos entourages. Imposons le sujet dans nos associations, quelles qu’elles soient. Imposons dans nos partis politiques, nos syndicats de mettre en avant le financement des retraites par l’imposition des transactions financières.

Argumentation :

On nous rebat les oreilles en mettant en avant l’allongement de la durée de la vie.

Bien sûr, on dit aussitôt que c’est un bien. En fait, c’est pour nous faire payer ce « bien ». On ajoute : « donc, il faut cotiser plus longtemps et travailler plus longtemps ». Avec le sirop du « vivre plus longtemps, c’est bien », on arrive petit à petit à nous faire avaler le poison. Tout le débat actuel oppose le gouvernement, le patronat et leurs courroies de transmission sur l’allongement acceptable. Les syndicats et l’opposition acceptent cet argument et se battent seulement pour cherchent à limiter les dégâts pour les salariés déjà fortement mis à contribution avec les impôts et

la Tva. Des

voix s’élèvent pour réclamer la contribution des taxations financières. On les entend peu mais on essaie de nous faire croire que ce n’est pas suffisant. Tout est une question de quantité de prélèvement. L’allongement de la durée du travail est très insuffisant aussi.

Or, si l’on met en avant le facteur démographique –l’allongement de la durée de la vie –on se garde bien de souligner un autre changement fondamental : la richesse n’est plus produite par le travail mais par la finance. Les transactions financières, les spéculations etc. produisent plus de richesse que la production de biens et services. Encore faut-il préciser que cette production provient fortement de machines mises en œuvre par un nombre de plus en plus réduit d’employés alors que la population augmente toujours plus.

Si l’on admet que la vie dure plus longtemps, il faut aussi admettre que la richesse provient de plus en plus de la finance et qu’il est légitime de la mettre à contribution. Ce n’est quand même pas la révolution.

Résumé :

On vit plus longtemps, il faut travailler plus longtemps

La production ne fournit pas l’essentiel des richesses qui provient des transactions financières

Conclusion : les retraites doivent être financées par les produits financiers hors épargne populaire et familiale.

Fais passer le message !