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Yonne Altermondialiste
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17 septembre 2020

Manif de rentrée 2020

cgt - septPas facile de manifester quand le Gouvernement et les médias entretiennent la peur qui rend docile et fait passer tout envie de contester. Nous étions tout de même 250 personnes et, comme c’est plus facile à compter, il n’y aura pas de doute. Manifester pour quoi faire ? Pêle-mêle pour défendre les retraites, défendre l’emploi, les services publics, encore une fois bien représentés à l’exception notoire du principal syndicat d’enseignant. Sinon, les quatre principales centrales de salariés, hormis la Cfdt, bien entendu, étaient présentes. Pas grand monde mais la progression de la Cfdt montre bien que les salariés, s’ils n’approuvent pas la régression sociale et les attaques contre eux et contre les retraités, au moins, ils s’abstiennent de les contester ; ce qui revient au même. Manifestation rapide dans les rues du centre et tour du rond-point de la porte de Paris où la tête était déjà engagée sur le parcours du retour sans croiser la queue du court cortège.

On voit toujours les mêmes dans ces manifs, ça devient même un lieu de rencontre pour tous ceux qui ne se résignent pas mais on déplore la relève. Les jeunes qui ont rejoint des manifestations cet été étaient singulièrement absents même en passant devant le principal lycée du département. Ceux qui sortaient de cours ne prêtaient pas plus attention au défilé et aux banderoles qu’au trafic habituel devant la grille : aucun contact. Les manifestants sont tous des hommes à peu près à égalité avec des femmes, de peau blanche (puisqu’il devient obligatoire de le mentionner), de plus de 40 ans, pour ne pas dire de plus de 50 ans. Plus de la moitié de cheveux blancs : à croire que le reste de la population est satisfaite de la politique menée. On peut penser aussi qu’ils se méfient des syndicats mais les absents n’adhèrent ni ne proposent aucune alternative. Tout va donc très bien Madame la Marquise et pas seulement elle.

Fin de cortège devant la préfecture, comme il se doit dans un chef-lieu de province ; regroupement et discours. On se contente de 250 personnes dans les circonstances actuelles et l’on promet, comme on le fait depuis des années, de se retrouver et la prochaine fois, nous serons encore plus nombreux, on lâche rien et on fera plier le Gouvernement ! On connaît la chanson. On nous la ressert depuis des années, donc, et pas grand-chose ne se passe dans le sens qui serait souhaitable pour la classe moyenne et ceux d’encore en-dessous. On perd une demi journée de travail. Avec la productivité actuelle, c’est vite rattrapé et les patrons ont gagné une demi-journée à verser.

Alors que les premiers s’éloignent déjà du rassemblement, on nous demande d’attendre « une dernière chanson ». Ce sera « L’Internationale ». On en profite pour rouler les banderoles et les drapeaux, démonter les piquets, retirer les gilets. « L’Internationale », dans ce parterre vraiment de gauche sert juste de fond sonore, comme pour accompagner un générique de fin quand les spectateurs commencent à quitter la salle en remettant les manteaux. Les seuls qui ont levé le poing et accompagné les paroles jusqu’au bout faisaient partie du groupe d’une dizaine de gilets-jaunes… Devant un tel manque de conviction de la part des autres, on peut se poser des questions.

 

 

 

On lira cet article à propos de la forme des manifestations : http://lanternediogene.canalblog.com/archives/2020/02/20/38042706.html

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